L’Autriche expulse les propagandistes de l’EI – mais où est-il maintenant ?
L'Autriche a expulsé un criminel de l'EI vers la Syrie après 15 ans. L'homme a depuis disparu, dernière trace à Istanbul.

L’Autriche expulse les propagandistes de l’EI – mais où est-il maintenant ?
Aujourd’hui, 15 juillet 2025, l’Autriche a donné un exemple remarquable en expulsant un criminel syrien. Cette décision marque le premier retour d’un homme en Syrie depuis 15 ans. Cet homme de 32 ans, propagandiste de l'EI, a été condamné à sept ans de prison par le tribunal régional de Salzbourg en novembre 2018 pour son implication dans la milice terroriste « État islamique ». Il avait travaillé comme « moudjahid médiatique », recrutant des membres pour l’EI et diffusant du contenu de propagande sur diverses plateformes telles que Google, Facebook, Telegram et Twitter. Au total, il aurait opéré une trentaine de profils. En février 2019, son statut d'asile a été révoqué et une interdiction d'entrée pour une durée indéterminée a été prononcée.
L'expulsion n'a pas eu lieu hier en raison de la fermeture de l'espace aérien au-dessus de la Syrie en raison du conflit au Moyen-Orient. Néanmoins, le ministère de l'Intérieur, sous la direction du ministre de l'Intérieur Gerhard Karner (ÖVP), a commencé le rapatriement la semaine dernière. L'homme a été expulsé vers Damas par vol régulier via Istanbul. Karner souligne la nécessité d'une politique d'asile stricte et envisage de procéder à de nouvelles expulsions, mais pas à des « expulsions massives ». L’Autriche est désormais sous les projecteurs de l’attention internationale en tant que premier pays européen à expulser officiellement un criminel syrien vers la Syrie.
Disparition après expulsion
Cependant, après l’expulsion, l’homme a disparu sans laisser de trace. Le dernier contact a été enregistré depuis Istanbul et ni sa famille ni les travailleurs humanitaires n'ont pu le joindre. Le ministère autrichien de l'Intérieur ne divulgue aucun détail sur sa disparition et on ne sait toujours pas s'il a continué vers Damas ou s'il a été remis aux forces de sécurité syriennes en Turquie. Le ministère de l'Intérieur assure que la remise aux autorités compétentes a été effectuée en toute légalité.
L'avocat de l'homme a appelé à une action diplomatique et a souligné l'interdiction du refoulement, qui stipule qu'aucun réfugié ne peut être renvoyé vers un pays où il risque d'être torturé ou d'autres formes de persécution grave. Ni l'Intérieur ni le ministère des Affaires étrangères ne semblent être responsables de la situation de cet homme. Ces incertitudes soulèvent des questions sur le fondement juridique et les obligations humanitaires associées à une telle expulsion.
Volonté de poursuivre des infractions pénales
Les antécédents criminels de l'homme révèlent une série d'infractions pénales qui ont finalement conduit à son expulsion. Après avoir purgé sa peine, il a été remis en détention pour un autre délit en mars 2025 et condamné à deux mois de prison en mai. Après cette condamnation, il a été placé en détention en attendant son expulsion, ce qui a finalement conduit aux préparatifs de son expulsion.
Bien que l'expulsion soit due à un délit grave, les circonstances de la disparition de l'homme et le rôle des autorités dans ce processus sont d'un intérêt majeur. Le ministre de l'Intérieur Karner affirme que les criminels et les personnes à risque doivent être systématiquement expulsés du pays, sachant pertinemment que le sujet peut susciter des discussions controversées sur le droit d'asile et les droits de l'homme.
Le ministère de l'Intérieur souligne qu'environ 350 Syriens sont retournés volontairement dans leur pays d'origine depuis la chute du régime d'Assad. Cela rend la situation actuelle encore plus complexe, dans la mesure où les aspects liés à la politique de sécurité et aux droits de l’homme jouent un rôle.
En résumé, l’expulsion du propagandiste syrien de l’EI représente non seulement un acte juridique important, mais soulève également d’importantes questions sur la responsabilité des autorités autrichiennes et sur les accords-cadres juridiques.
Pour plus d'informations sur ce sujet, lisez les rapports dans Se concentrer et Autriche.